Caramel

Avec Nadine  Labaki, Yasmine Al Massri

Premier long-métrage. Après avoir obtenu le prix du Meilleur court-métrage à la Biennale du Cinéma arabe de l'Institut du Monde arabe à Paris en 1998  avec « 11, rue Pasteur », puis tourné des spots publicitaires et des clips musicaux pour de célèbres chanteuses du Moyen-Orient, Nadine Labaki s’est mise à raconter des histoires. Elle développe un projet de premier long-métrage intitulé «  Caramel », une fable sur les femmes, l’amour, les traditions orientales et un pays : Le Liban. Le thème abordé n’est pas sans rappeler ceux développé dans les films de George Cukor (« Femmes », 1939) et « Tonie Marshall (« Venus Beauté », 1999).

Le film a été sélectionné au Festival de Cannes, pour la Quinzaine des réalisateurs,  par la suite il  a été distingué de plusieurs nominations. Les actrices du film ne sont pas – à l'exception de la réalisatrice – des comédiennes professionnelles. En2011, la réalisatrice libanaise aréalisé un nouveau long-métrage " Et maintenant, on va où? sélectionné dans la catégorie Un certain regard à Cannes. 

Sucré-salé.  Le « caramel » est une pâte épilatoire faite à la manière orientale, un mélange fumant de sucre, de citron et d’eau que l’on fait bouillir jusqu’à ce qu’il devienne du caramel. Le choix d’un salon de beauté comme lieu central de l’action, suggère aussi  l’idée du sucré-salé, de l’aigre-doux, du sucre délicieux –mais qui peut brûler et faire mal - et de la parole libérée... « Même si l'on est regardé dans ce qu'on a de plus intime, on n'est jamais jugé. La femme qui nous épile nous voit nue, au sens propre comme au figuré, car c'est un moment où l'on ne triche pas. Peu à peu, on lui raconte notre vie, nos peurs, nos projets, nos histoires d'amour, etc. » explique la réalisatrice (1).