"Divorce" avec consentement

Oeuvre charnière, "Divorce à l'italienne" de Pietro Germi est présenté en clôture de la saison du ciné-club du Bassin. Le film tourné au début des années soixante aura marqué sur  l'imaginaire collectif. A tel point qu'il marqua la naissance d'un label " à l'italienne".  A déguster " al dente" le 17 juin prochain.

"Divorce à l'italienne. De Pietro Germi 1962, 1 h 45. Avec  Marcello Mastroianni, Daniela Rocca, Stefania Sandrelli.

Une satire sociale. Au début des années 1960, non seulement le divorce n’est pas autorisé par la loi italienne, mais il s’agit d’un véritable tabou social.  Le Parlement  transalpin vote toutefois une loi en faveur du divorce à l’automne 1969, mais ce n’est qu’en mai 1974 - quelques mois donc avant la mort de Pietro Germi - que le peuple italien, par référendum, se prononce avec près de 60 % des voix en faveur du maintien de cette loi.

C’est avec humour et intelligence que  Pietro Germi (« Divorce à l’italienne »  et dans la même veine satirique « Meurtre à l’italienne », « Ces Messieurs-Dames ») dénonce une société hypocrite et empêchant toute évolution à cause de questions d’ordre moral, bénéficiant par ailleurs d’un savoureux Marcello Mastroianni en « nobliau amoral » et la toute jeune Stefania Sandrelli.

Le film. Le baron Ferdinando Cefalu, issu d’une vieille famille de l’aristocratie sicilienne, ne supporte plus sa femme, Rosalia. Qui plus est, il est tombé amoureux de la belle Angela. Mais alors que le divorce demeure interdit, le baron prend connaissance d’un article de loi invitant à la clémence vis-à-vis des assassins ayant tué leur conjoint pour « sauver leur honneur ». Dès lors, il va échafauder un plan incitant sa femme à avoir une relation adultère, afin de pouvoir plus légitimement la tuer ensuite. Le problème est de trouver celui qui voudra de son énervante épouse…