Avec « Le Voyage à Tokyo », réalisé en 1953, mais sorti sur les écrans français en 1978, le japonais Yasujiro Ozu confirme, avec son style unique, qu’il est le cinéaste de la vie familiale et du temps qui passe, qu’il attache plus d’attention aux petits détails qu’à l’intrigue.
La manière de filmer de Ozu est particulièrement originale, la caméra étant souvent positionnée au plus bas ! Selon la propre formule du réalisateur, chaque plan doit être « un tableau dans un cadre ».
Un couple âgé se rend à Tokyo où sont installés deux de leurs enfants. Ils sont accueillis par Koïchi, leur fils ainé, médecin, marié, par leur fille Shige, esthéticienne, mariée elle aussi, et par Noriko, leur belle-fille (son mari a été tué pendant la guerre). Seule Noriko, qui vit pauvrement les reçoit avec chaleur…
Le film frappe autant par la simplicité de son scénario que par la complexité des sentiments qui se découvrent le long d’un récit linéaire sans aucune sensiblerie.
Avec un peu plus de 50 films à son actif, dont les premiers réalisés à l’époque du muet, Y. Ozu peut être rattaché à « L’âge d’or du cinéma japonais », qui regroupe des cinéastes comme A. Kurosawa (« Les sept samouraïs »), K. Mizoguchi (« Les Contes de la lune vague après la pluie »), M. Naruse (« Nuages flottants »), K. Kinoshita (« Carmen revient au pays »).
Rendez-vous vendredi 29 avril
19 h 15. Ouverture des portes à l'Espace Brémontier, Arès.
19 h 40. Présentation du film par Pascal-Alex Vincent, réalisateur et scénariste, spécialiste du cinéma japonais..
19 h 50. Projection du film.
22 h 10. Rencontre avec Pascal-Alex Vincent.
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